Somnambulisme glacé (Winnipeg mon amour)

Quand les cinéastes racontent leur ville natale...Après Terrence Davies et le Liverpool de Of time and the city, voici Guy Maddin et Winnipeg mon amour. Rien à voir entre les deux films, cela dit, à part le fait qu'il s'agit davantage de lettres adressées à leurs cités respectives que de documentaires, et qu'une voix off est, dans les deux cas, très présente. A la pompe de Davies succèdent les excentricités de Maddin qui juxtapose images d'archives, reconstitutions de scènes familiales (dans un noir et blanc très chic) et même animation. Un vrai fourre-tout, au montage hyper rapide qui donne le vertige. Il y a des informations partout : dans les commentaires off, dans les images, dans ces mots qui clignotent à intervalles réguliers sur l'écran, telles des enseignes lumineuses. Winnipeg est une ville étrange, qui détient le record du nombre de somnambules et des basses températures. Somnambule glacé, Maddin parcourt l'histoire de la ville de façon hypnotique, appelle sa mère à la rescousse et se permet une uchronie incroyable (et si les nazis avaient envahi la ville dans les années 40 ?). Le film est comme un tsunami qui n'incite pas à la réflexion tant il est saturé d'images. Pour le coup, il laisse un peu rêveur, ou somnambule, si l'on préfère.





20/10/2009
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