Suite japonaise (12)

Kiju (Yoshishige) Yoshida, né en 1933, est toujours en activité, son dernier film, un documentaire, date de 2004. Il est une des principales figures de la nouvelle vague japonaise.
Bon à rien (1960), son premier film, rappelle par certains aspects I Vitelloni de Fellini, dans sa description d'une jeunesse oisive et désabusée.
La fin d'une douce nuit (1961) est le portrait d'un arriviste obsédé par l'argent. Avec son montage coupant comme un diamant, c'est un film fascinant de maîtrise.
La source thermale d'Akitsu (1962), film élégiaque, doté de travellings moelleux, évoque des amours contrariées sur une vingtaine d'années. Très proche des chefs d'oeuvre de Naruse.
Après cela, Yoshida va s'installer dans un cinéma plus contemplatif, souvent glacé et cynique, qui n'est pas sans similitude avec l'Antonioni du Désert rouge. Le lac de la femme (1966), Flamme et femme (1967), Adieu clarté d'été (1968), Amour et neige (1968) et Eros et massacre (1969) sont plastiquement superbes mais prodigieusement ennuyeux pour qui ne supporte pas l'abstraction au cinéma.




10/09/2009
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