Trois madrilènes en souffrance
Elles n'ont rien d'exceptionnel les trois femmes de "Mataharis" si ce n'est qu'elles exercent un métier surprenant (détective privé) et que leur vie (privée) part à vau l'eau. Un simple film sur la difficulté de concilier travail et amour ? C'est mal connaître la réalisatrice, Iciar Bollain, qui, dans un registre différent de son magnifique "Ne dis rien", installe un climat mélancolique, anti démonstratif au possible, mais foncièrement touchant par la grâce d'une mise en scène aérée, tout en délicatesse. En tennis, on dirait que c'est son "toucher de balle", d'une infinie finesse, qui fait mouche, sans effort apparent. Le portrait de ces trois femmes madrilènes est de ceux qui ne s'oublient pas, longtemps après la projection.
Jeu, set et match.

Jeu, set et match.
