Un film trognon (La reine des pommes)
C'est frais, c'est pulpeux, c'est La reine des
pommes. Le premier film de Valérie Donzelli est une bulle de savon qui
éclate à la gueule comme ses répliques bien envoyées, certaines
hilarantes. Truffaut et Demy sont ses mânes, Mouret et Podalydès ses
cousins, dans un humour que l'on qualifierait bien de décalé si le terme
n'était pas aussi galvaudé. Donzelli, avec son physique botticellien
oscille entre Pierre, Paul et Jacques, dans une sarabande amoureuse où
la réalisatrice/actrice n'hésite pas un instant à se montrer pathétique
ou furieusement impudique (deux scènes érotiques qui font monter la
température). Tourné en DV, le film a une photo grisâtre qui ne lui sied
pas particulièrement, tant pis on passera outre. Le scénario est
simple((t), le jeu des comédiens souvent faux ? Moui, et alors ? La
reine des pommes est un film trognon, et pis c'est tout !