Un gars, une ville
Un gars, une ville. Lui, c'est un jeune type rêveur qui passe son temps à "croquer" les femmes sur son carnet à dessins. La cité, c'est Strasbourg mais ce pourrait être n'importe où ailleurs, pourvu qu'il y ait de la vie, des gens, des regards, des sourires, des attentes... Dans la ville de Sylvia va à l'encontre des codes du cinéma d'aujourd'hui : pas d'histoire, pas d'action, rien ne s'y passe. Davantage l'oeuvre d'un peintre impressionniste, sans doute, que d'un cinéaste. Ce pourrait être d'un ennui abyssal mais c'est sans compter le talent de Jose Luis Guerin à composer des tableaux d'une grâce infinie, tout entiers dédiés à la beauté des femmes, toutes les femmes. Poétique, hypnotique, sensuel, ce film conduit à un trouble somnambule.