Une grisaille intégrale (La famille Wolberg)
Les intentions sont bonnes, notamment celle de détourner les clichés du mélodrame et de le styliser afin d'en faire un objet étrange et pénétrant. Hélas, la réalisation est désastreuse et l'interprétation pitoyable, rendant La famille Wolberg sinistre et déshumanisé, tout l'inverse, sans doute, de ce que souhaitait la réalisatrice débutante, Axelle Ropert. Des dialogues impossibles, dont se demande s'ils visent à être drôles, des situations banales que l'on tente de rendre exceptionnelles, rien ne fonctionne vraiment dans ce film atone, totalement dépourvu de fantaisie, qui s'installe au fil des scènes dans une grisaille intégrale. Pas grand chose à sauver dans cette oeuvrette prétentieuse sans ressort ni énergie hormis deux, trois regards éplorés d'acteurs qui semblent aussi perdus que le pauvre spectateur effondré.