Voir Naples et sourire (3)


Malgré son étendue, Naples est une ville où il est agréable de marcher pour découvrir son architecture exceptionnelle, ses merveilleuses places avec terrasses, les ruelles du centre historique. Au bout de plusieurs jours, mon plaisir est de me balader sans plan, sans but précis et sans appareil photo, juste pour profiter du spectacle de la rue.

Qui a dit qu'on était mal accueilli à Naples ?


Si même lui s'y met. J'ai eu la berlue c'te connerie !

"L'amour triomphe toujours de l'envie et de la haine". Ma, quel poète !

Je préfère traîner du côté de la Piazza Dante, paradis des petites librairies et des bouquinistes.


Parking de scooters.

Le plus étonnant, c'est à la nuit tombée quand toute la jeunesse napolitaine se donne rendez-vous au bas de la Via Toledo. Quand une centaine de scooters s'ébranle, pour rejoindre les bars, cela fait un certain effet. On pense alors aux grands films italiens des années 60.

Naples, contrairement à Rome par exemple, compte relativement peu de fontaines.


Comme le Florian à Venise ou le Greco à Rome, le Gambrinus fait partie des grands cafés historiques italiens.

Situé au cœur de Naples, sur la piazza del Plebiscito, ce café a été crée en 1860 par Vincenzo Appuzo, puis restauré en 1890 par Antonio Curri, l’un des plus grands architectes de l’époque. Décoré de peintures, stucs dorés, larges glaces, il a été défini par les critiques de l’époque comme « une authentique galerie d’art ».

Le café Gambrinus est devenu, depuis l’unité italienne, le lieu de référence des chefs d’état, politiciens et intellectuels. Parmi les personnalités les plus célèbres, on compte Gabrielle d’Annunzio, Oscar Wilde ou Eduardo De Filippo, qui ont tous contribué, par une poésie, une photo ou une dédicace, à l’immortalité du lieu.

Citation:
« En 1898, au mois de Janvier, Oscar Wilde (1854 - 1900) est à Naples.
Il s’est écoulé désormais huit mois depuis qu’il est sorti de la prison de Reading et maintenant il est revenu à l’ombre du Vésuve.
C’est l’après-midi, Wilde est assis à la table au fond de la petite salle la plus cachée et la plus éloignée de la sortie, dans un endroit très écarté pour ne pas attirer l’attention des touristes qui veulent admirer le célèbre lettré irlandais désormais tombé en disgrâce.
Tout à coup quelque chose trouble sa méditation : c’est une lumière glauque, intense, éblouissante, indéfinie... Pendant un instant, le poète est agité par un frisson de peur, il se tourne, sur le point de crier, comme pour demander de l’aide mais il change d’avis... D’instinct il se retourne et il commence à fixer froidement cette lumière qui, entre-temps, commence à prendre la forme d’une jeune fille très avenante : la tête basse, les grands yeux noirs, la bouche voluptueuse, la blancheur immaculée de son teint et l’étonnante harmonie de la grâce et de la santé dans un corps aux formes admirables. En la regardant mieux, plus qu’une jeune fille on dirait la fille d’une divinité grecque immortelle.
Son image apparaît forte et décidée comme celle d’ Athéna, déesse de la guerre et des arts, mais avec toute la féminité d’Héra, la reine des Dieux de l’Olympe.
La beauté de l’amour parait être esquissée en chaque endroit de son corps, c’est impossible de ne pas être charmé par une telle vision.
" Tu ne vois pas que je pleure ? " dit Wilde à la merveilleuse créature avec un mélange d’étonnement et d’auto compassion. »


07/05/2010
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