A Gênes, sans plaisir (Un été italien)

Quelque chose comme 17 films en 15 ans : Michael Winterbottom est un stakhanoviste, qui plus est protéiforme, puisqu'il n'a de cesse de changer de genre et de style à chaque réalisation. Un été italien, oeuvre sur le deuil, est à première vue le plus atone de ses films, paresseusement illustré de vues de la belle cité de Gênes, sa plage, ses vieux quartiers, ses restaurants... Une carte postale désincarnée, voici à quoi ressemblerait le dernier Winterbottom, si on n'entrevoyait pas de temps à autre le fantôme de la mère défunte. Le mélodrame n'est pas sur l'écran, il est dans les coeurs, et la pudeur d'Un été italien est appréciable même si l'on aimerait parfois que davantage de vie irrigue cet oeuvre trop banalisée par des scènes sans relief. Mi figue, mi raisin, on quitte les protagonistes de cette histoire lesté d'un léger vague à l'âme, comme après une balade à Gênes, sans plaisir. Avec un fort goût d'amertume au fond de la gorge.



15/04/2009
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