Amour casher (Tu n'aimeras point)

Pour vivre heureux, vivons casher ? Désolé, Tu n'aimeras point, premier film de Haim Tabakman, n'incite pas vraiment à la galéjade. A première vue austère, il contient pourtant en son sein une violence, une détresse et un degré d'intolérance inouïs. L'histoire serait banale si elle ne se passait pas dans les milieux ultra orthodoxes de Jérusalem. On y vit selon des règles bien précises, la pureté a un prix très élevé. L'intelligence du cinéaste est de ne pas attaquer aveuglement cette communauté. La triste douceur de sa mise en scène, étonne. Et le récit parvient aussi bien à faire sentir le désir entre deux hommes que la gêne, puis la montée de l'opprobre de leur environnement. Subtil, également, le rôle de l'épouse trompée, filmée dans une lumière chaude à la manière d'un peintre flamand. Pour l'espèce de grâce qui se dégage de sa mise en scène, on peut penser à Lumière silencieuse, le film (exigeant) de Carlos Reygadas. Cette première oeuvre, parfois languissante malgré tout, ne dépare pas dans le brillant paysage cinématographique israélien d'aujourd'hui.



03/09/2009
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