Autrichienne de vie (Revanche)

Autrichienne de vie ! Revanche (Vengeance serait un titre plus approprié) débute comme une série B classique, gluante et crue jusqu'à l'écoeurement. Impossible alors de ne pas rapprocher Götz Spielmann, le cinéaste, de ses compatriotes Seidl et Haneke pour cette vision très noire de l'humanité, où argent, sexe et violence règnent en maître. Mais le réalisateur autrichien prend soudain des chemins de traverse et le thriller urbain se transforme en drame psychologique rural où le malaise, s'il persiste, se revèle d'une toute autre nature. Par la grâce d'un scénario madré, d'une mise en scène sobre et implacable, d'une interprétation intense, l'étude de caractères se fait de plus en plus prégnante et élargit considérablement l'horizon du film qui prend une direction inattendue. A l'inverse des films noirs traditionnels, la tension va decrescendo et débouche sur une sorte de sérénité retrouvée de l'ensemble des personnages, d'autant plus forte qu'elle est basée sur un faisceau de mensonges et de non dits. Revanche faisait partie de la short list des nommés à l'Oscar du meilleur film étranger. On comprend pourquoi.



12/03/2009
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