Barbarie en Russie (My Joy)
Documentariste réputé, Sergey Loznitsa a frappé
fort avec son premier long-métrage de fiction : My Joy (toujours cette
détestable manie de donner des titres anglais ! Mon bonheur aurait très
bien convenu). Quelques références inévitables à la vue de cet Ovni venu
de l'est : Tarkovski, Seidl, Zviaguintsev et, avant tout, David Lynch.
Cinéaste ukrainien, Loznitsa nous parle de la Russie, de façon pour le moins brutale et barbare. La puissance de sa mise en scène est indéniable avec un art prodigieux pour créer des atmosphères lourdes et une densité impressionnante dans ses cadrages. Du point de vue scénaristique, hélas, il est difficile d'être aussi enthousiaste. Il y a bien une intrigue centrale et un personnage principal qui évolue au fil de l'histoire. Mais on se perd dans des scènes surgies de nulle part, d'un espace-temps différent (la deuxième guerre mondiale ?) dont la signification reste à définir.
La violence, contenue au début du film, est de plus en plus présente jusqu'à un dénouement extrême, qui est vraiment trop appuyé. Pourquoi tant de haine ? Loznitsa semble vouloir mettre le doigt sur la pourriture du monde et son dégoût pour les humains. C'est son droit, mais il aurait pu nous fournir un début d'explication et un mode d'emploi car l'opacité du message est rédhibitoire.
C'est vraiment dommage de gâcher un tel talent de cinéaste par un propos abscons et indéchiffrable.
Cinéaste ukrainien, Loznitsa nous parle de la Russie, de façon pour le moins brutale et barbare. La puissance de sa mise en scène est indéniable avec un art prodigieux pour créer des atmosphères lourdes et une densité impressionnante dans ses cadrages. Du point de vue scénaristique, hélas, il est difficile d'être aussi enthousiaste. Il y a bien une intrigue centrale et un personnage principal qui évolue au fil de l'histoire. Mais on se perd dans des scènes surgies de nulle part, d'un espace-temps différent (la deuxième guerre mondiale ?) dont la signification reste à définir.
La violence, contenue au début du film, est de plus en plus présente jusqu'à un dénouement extrême, qui est vraiment trop appuyé. Pourquoi tant de haine ? Loznitsa semble vouloir mettre le doigt sur la pourriture du monde et son dégoût pour les humains. C'est son droit, mais il aurait pu nous fournir un début d'explication et un mode d'emploi car l'opacité du message est rédhibitoire.
C'est vraiment dommage de gâcher un tel talent de cinéaste par un propos abscons et indéchiffrable.