British and free

A la fin des années 50, le cinéma anglais n'allait pas bien du tout. Carol Reed tournait sans discernement, Lean se mettait aux superproductions, Hamer noyait ses désillusions dans le whisky, Mackendrick s'exilait aux USA, Asquith se perdait dans des fictions sans saveur...bref, on s'ennuyait ferme au Royaume d'Albion.
Et puis des "jeunes gens en colère" ont déboulé et leur "free cinema" à fortes tendances sociales a secoué la prude Angleterre. Ils s'appelaient Tony Richardson (Un goût de miel : liaison sans avenir entre une jeune femme et un marin noir), Karel Reisz (Morgan : comment sombrer dans la folie après un divorce), John Schlesinger (Billy le menteur : histoire d'un garçon vélléitaire se réfugiant dans un monde fantasmé) et Lindsay Anderson, le plus doué, (If et O Lucky man, deux brûlots qui dynamitaient la société anglaise). Las, ces jeunes cinéastes, un temps "successful", ont peu à peu perdu de leur mordant et ont cédé dès les années 70 aux sirènes hollywoodiennes. D'où la période de vaches maigres qu'a connu le British cinema avant l'arrivée de Loach, Leigh, Frears et bien d'autres.
Ce petit point d'histoire pour inciter les cinéphiles d'aujourd'hui à découvrir,si ce n'est déjà fait, cette furieuse liberté qui règnait en Angleterre dans les sixties.



30/10/2007
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