Call girl et crise financière (Girlfriend experience)

Le diptyque autour du Che en janvier, The informant en septembre, et, entre les deux, ce Girlfriend experience : la petite entreprise de Steven Soderbergh ne connait pas la crise. Avec un tel rythme, pas question d'espérer un chef d'oeuvre à chaque sortie, mais le cinéaste est suffisamment intéressant, oscillant entre grosses productions et films indépendants, pour y jeter un oeil. Girlfriend experience, à l'instar de Schizopolis ou Full frontal, appartient à la veine quasi expérimentale de sa filmographie. Une seule actrice professionnelle (qui vient du monde du X), une intrigue (si tant est qu'il en y ait une) déstructurée, de longues conversations autour d'un bon repas, une mise en scène façon documentaire...De fait, il est beaucoup plus question de crise financière que de sexe dans le film, quoique les deux soient reliés par le métier de l'héroïne (call girl). Girlfriend experience, brillant et chichiteux sur la forme, est sidérant de vacuité sur le fond. A moins d'y voir une parabole sur la fin de l'Amérique de Bush, arrogante et vaniteuse. Le spectateur a 1 heure 17 pour y penser, puisqu'il faut bien meubler le temps devant cet exercice de style joliment vain.



30/07/2009
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