Ce niais qu'un au revoir (Cher John)

Cher Lasse Hallström, les spectateurs français vont ont découvert en janvier 88 avec Ma vie de chien, un joli film tout empreint de tendresse et d'humour. Un vrai succès qui vous a ouvert les portes d'Hollywood. Gilbert Grape, L'oeuvre de Dieu, la part du diable, Le chocolat, Terre neuve, Faussaire ..., votre filmographie a donné l'impression que votre cinéma se dissolvait peu à peu dans un schéma standardisé et sans saveur. Mais rien d'infamant jusqu'alors. Jusqu'à ce "Cher John" qui atterrit aujourd'hui sur nos écrans et dont on se demande ce qu'il vient y faire. Désolé, cher Lasse (excusez la familiarité) mais ce film est consternant du début à la fin. Tellement, que même Barbara Cartland trouverait la chose à peine regardable. Un mélodrame qui ne s'assume même pas, une interprétation désolante et, hélas, une mise en scène aux abonnés absents. Un soldat tombe amoureux d'une fille puis part à la guerre. Ce niais qu'un au revoir. Il revient, elle est mariée. Passons sur les différentes maladies qui déciment les personnages secondaires, Love Story, à côté, c'est un film des Marx Brothers. Et on n'est jamais ému, rien, pas une larme parce qu'il n'y pas d'épaisseur, pas de recul, pas de vibration, le néant absolu. Cher Lasse Hallström, votre précédent film : Hachiko, a Dog's Story, sort au deuxième semestre en France. Bien que le mot chien figure dans le titre, il est probable que les malheureux qui ont vu Cher John ne seront guère motivés. Recevez néanmoins, cher Lasse, l'expression de nos sentiments distingués, en souvenir de Ma vie de chien. En vous souhaitant de retrouver un peu du mordant perdu dans les collines de Los Angeles.




01/04/2010
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