Un justicier dans la banlieue (Harry Brown)

Sorti en novembre 2009 de l'autre côté de la Manche, le premier long-métrage de Daniel Barber, Harry Brown, y a suscité une vive polémique. Réactionnaire, voire fasciste ce brûlot qui arrive sur nos écrans, avec un peu de retard ? A chacun de voir, mais il est impossible de ne pas noter ses ressemblances avec un dénommé Dirty Harry et, peut-être encore davantage, avec un certain justicier dans la ville, à la gueule burinée. Il y a quelque chose de malsain dans cette histoire de vieil homme (un Michael Caine ébouriffant) qui élimine sans états d'âme les assassins de son ami, et même de nauséabond dans le plaidoyer sous-jacent pour une politique sécuritaire destinée à éradiquer la "vermine" des quartiers chauds. D'un point de vue cinématographique pur, le thriller est impressionnant, glauque avec des couleurs sales et des images choc qui ne font pas de prisonniers. Au moins, on ne peut pas reprocher à Barber de ne pas aller jusqu'au bout de ses idées et de le faire avec une technique très sûre et un montage au rasoir. Efficace et politiquement incorrect : Harry Brown est un vilain film qui peut être vu pour mesurer sa capacité d'indignation. On peut toujours en discuter ensuite.



14/01/2011
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