Ces années de plomb (La Prima Linea)

Le cinéma italien n'en a pas fini avec l'évocation du passé récent du pays et, ma foi, il a largement l'avantage sur ce plan face à son homologue français, bien timide en la matière. La Prima Linea a cependant le défaut de venir après de nombreux films consacrés aux fameuses "années de plomb" et non seulement il ne renouvelle pas le genre mais il est l'un des plus faibles qu'on ait pu voir sur le sujet. La raison principale de ce semi-échec est son scénario gigogne, qui multiplie les flashback sans transcender le récit, mis en scène de façon assez plate. La voix off, omniprésente et souvent sentencieuse, alourdit encore le propos. Quant à l'histoire d'amour, elle est maladroitement intégrée à l'ensemble et manque vraiment d'intensité (dommage pour la solaire Giovanna Mezzogiorno qu'on a vue bien mieux dirigée par le passé). Reste une atmosphère, celle de la fin des années 70 et du début des années 80, pas mal rendue, et une assez troublante plongée dans les arcanes de cette Prima Linea, moins connue que les Brigades rouges mais toute aussi radicale. Chuchoté plutôt que fiévreux, le film n'est ni ennuyeux ni passionnant. Juste un peu atone.



03/05/2010
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