Citoyen du monde (Le bateau)
Le bateau de Nam Le (né au Vietnam, bébé "boat people", adolescent australien, étudiant américain) est un début prometteur de cet auteur, véritable citoyen du monde. Le plus étonnant dans ces nouvelles est leur homogénéité dans le sens où, malgré des localisations très différentes, le style et les thèmes abordés restent très proches. Les meilleurs récits sont les plus autobiographiques, ceux se déroulant en Amérique et en Australie. L'iranien parait assez fabriqué et le japonais ressemble à un exercice de style. Ce qui peut gêner un peu, c'est de ressentir l'influence des ateliers d'écriture américains, plus sur la forme que sur le fond d'ailleurs. De la spontanéité il y a, mais aussi un peu de calcul, à l'image d'une Dona Tartt, mais peut-être est-ce la faute d'une traduction française susceptible de ne pas rendre grâce au style de Nam Le, parfois un peu délavé. Prometteur, oui, mais on demande à voir sur la longueur d'un roman.