Confusion chez Confucius (Nuits d'ivresse printanière)

La confusion des sentiments au pays de Confucius, lui-même (le pays) en pleine schizophrénie depuis une dizaine d'années, c'est un sujet intéressant. La confusion est aussi, hélas, dans le script et, surtout, la mise en scène de Nuits d'ivresse passagère dont le montage s'ingénie à brouiller les pistes (faut-il chercher à savoir qui couche avec qui, pour comprendre). Pour quelques moments de grâce (rares), il faut supporter des scènes à peine éclairées, des étreintes sexuelles très crues et ... des portables qui sonnent toutes les 5 minutes. Lou Ye, cinéaste doué, voudrait nous faire comprendre qu'il est un artiste (maudit) avec un grand A, qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Désolé, ce film suinte la prétention et l'affèterie alors qu'il ne fait que raconter (mal) de brèves histoires d'amour dont l'originalité ne saute pas aux yeux. Si ce n'est, bien entendu, qu'elles bravent l'interdit en Chine, au même titre que les agissements underground dans Téhéran, un film bien moins poseur et qui a le mérite d'être cash du début à la fin.




18/04/2010
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