D'Allemagne, encore et toujours
Toute personne douée d'un tant soit peu de sensibilité ne peut ressortir indemne de "Quatre minutes", cette nouvelle merveille venue d'Allemagne. Non que le film soit parfait -sa mise en scène est plutôt terne et ses différentes couches d'intrigues parasitent le thème principal- mais sa franche rugosité et son humanité profonde, dissimulée chez les deux héroïnes par une aggressivité permanente, touchent au coeur. Et puis non, sa conclusion n'a rien d'hollywoodienne, elle n'est qu'un cri rebelle partagé par deux femmes qui resteront seules dans leurs indélébiles souffrances. On souhaite au film la même carrière que celle de "La vie des autres", ce serait mérité.