Dans la lumière blafarde (Santiago 73, Post Mortem)

Ceux qui ont vu Tony Manero, le précédent et excellent film de Pablo Larrain, ne seront pas surpris par Santiago 73, Post Mortem. Il y règne le même climat sordide et ambigu avec un personnage central inquiétant dont on doute de la santé mentale. Sauf que le réalisateur chilien pousse le bouchon de la radicalité encore plus loin, dans une lumière blafarde qui baigne tout le film, glauque au possible. Le putsch de Pinochet n'est pas le sujet de Santiago 73, mais ses effets collatéraux sur la vie de quelques citoyens de la ville. Le cadavérique Mario, joué par Alfredo Castro, traverse le film comme un zombie, plus mort que les défunts qu'il côtoie à la morgue. Belle ambiance ! Agé de 35 ans, chouchou des festivals, Pablo Larrain est présenté comme le petit génie du cinéma latino américain. Certes, il est talentueux, mais il ne faudrait pas qu'il s'enferre dans un style sépulcral qui finira bien, tôt ou tard, par laisser. Cela a d'ailleurs commencé avec ce Santiago 73.



26/02/2011
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