De l'iode dans les sentiments (Angèle et Tony)

Et un petit coup de coeur, un, pour un premier film français modeste, pudique, et fichtrement humain. Angèle et Tony, c'est la rencontre improbable entre un chat écorché et un ours mal léché. Sortez les violons ? Non, ce n'est pas le genre de la maison, il y a de l'apprivoisement dans l'air et des sentiments blessés à panser, d'abord. Ne pointons pas du doigt les quelques imperfections techniques et scénaristiques de ce long-métrage de la débutante Alix Delaporte, ce serait injuste eu égard à la fraîcheur d'un film aux grandes effluves d'iode qui chemine à son rythme, vers un dénouement heureux. Ou peut-être pas, car l'amour d'Angèle pour Tony reste un mystère, que le film, bien trop court (c'est une sorte de compliment) ne tranche pas. Quant à son point fort, c'est indéniablement son interprétation. Quand Clotilde Hesme, visage buté en permanence, sourit enfin, c'est comme si la salle de cinéma s'illuminait d'un coup. Et son partenaire, le méconnu Grégory Gadebois, pensionnaire de la Comédie française, est magnifique de bout en bout. Comme c'est bon d'être ému, parfois, par l'apparente simplicité d'une histoire de reconstruction affective.



28/01/2011
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