Décalé et recalé (Ensemble, nous allons vivre ...)
C'est quoi l'idée de Pascal Thomas ? Tourner une comédie amoureuse loufoque, faire cohabiter burlesque et romantisme ? C'est extrêmement casse-gueule, excusez l'expression, surtout quand on n'est pas Scola. Et a vouloir faire décalé à tout prix, on finit souvent recalé. Bref, Ensemble, nous allons vivre une très, très, grande histoire d'amour ... (quel titre !) n'est pas drôle et encore moins émouvant. Et, par-dessus le marché tout le monde joue (volontairement ?) faux (pauvre Marina Hands, qui ressemble à Judith Godrèche et qui est complètement hors sujet), à part peut-être Julien Doré dont le côté lunaire ne subit pas d'éclipses. Le film est bourré de private jokes et de clichés de romans-photos à prendre au centième degré, minimum. Mais rien n'y fait, si l'on pense parfois à Mouret ou Rohmer, ce n'est que par inadvertance, tellement le vaudeville manque de flamme et de fantaisie. C'est un film catastrophique, peut-être le plus mauvais de l'année, mais sympathique, au moins pour ses intentions. Et puis on y voit des baudets du Poitou et de belles églises romanes. On se contente de ce qu'on a.