Deshérence à la russe

J'ai toujours eu un faible pour le cinéma russe, sa puissance d'évocation, son lyrisme exacerbé, ses outrances poétiques. Lounguine tourne toujours mais Mikhalkov et Krichtofovitch (ukrainien à vrai dire) ne donnent plus de nouvelles depuis quelques temps. Heureusement, de nouveaux venus viennent combler l'attente comme Zviaguintsev ("Le retour") ou ce mois ci Kravchuk avec "L'italien". Un film sans concession qui prend un orphelinat comme métaphore de la Russie d'aujourd'hui, en pleine deshérence et qui vend ses enfants au plus offrant, mais qui ne tombe pas dans le mélodrame, jouant aussi sur le tableau du thriller avec quelques échappées poétiques de bon aloi. Reste le constat terrifiant d'un pays au bout du rouleau et dont l'espoir de s'en sortir est bien maigre.


20/02/2007
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