Deux fois Yusuf (Milk/Miel)
Oeuf, Lait, Miel : non, ce n'est pas la liste
des courses, mais la trilogie dite de Yusuf, du cinéaste turc Semih
Kaplanoglu, tournée entre 2007 et 2010. Dans les salles françaises cela
donne Yumurta (c'est le titre turc), Milk (en anglais) et Miel, les
deux derniers sortant à la même date. La distribution française possède
des voies qui sont impénétrables.
Yumurta était plutôt réussi. Une intrigue minimaliste, un film épuré, d'une beauté saisissante, un charme diffus qui opère. Pourquoi alors rester hermétique devant Milk et surtout Miel, le plus contemplatif ? C'est un mystère.
On peut trouver des qualités poétiques à Milk et être terrassé d'ennui à la vision de Miel (Ours d'or à Berlin. Miel/Ours : logique, non ?). Le seul élément dramatique du film intervient dès la première minute. Pour le reste, il n'y a plus qu'à contempler la splendeur de la nature anatolienne. Le fils a des difficultés à l'école, la mère est dans sa cuisine ou aux champs, le père avec ses ruches. C'est cela, oui. Ce pourrait-être une parodie de film turc contemporain, tendance Ceylan et Erdem. Tout est répétitif et plastiquement superbe. Toutes les explications du monde sur le symbolisme de la chose peuvent être avancées, il n'y a rien à faire. Quand vous vous sentez ailleurs, loin de ce qui se passe (ou plutôt ne se passe pas) sur l'écran, il n'y a pas de retour possible. Tant mieux pour ceux pour ceux qui seront transportés, on les envie.
Yumurta était plutôt réussi. Une intrigue minimaliste, un film épuré, d'une beauté saisissante, un charme diffus qui opère. Pourquoi alors rester hermétique devant Milk et surtout Miel, le plus contemplatif ? C'est un mystère.
On peut trouver des qualités poétiques à Milk et être terrassé d'ennui à la vision de Miel (Ours d'or à Berlin. Miel/Ours : logique, non ?). Le seul élément dramatique du film intervient dès la première minute. Pour le reste, il n'y a plus qu'à contempler la splendeur de la nature anatolienne. Le fils a des difficultés à l'école, la mère est dans sa cuisine ou aux champs, le père avec ses ruches. C'est cela, oui. Ce pourrait-être une parodie de film turc contemporain, tendance Ceylan et Erdem. Tout est répétitif et plastiquement superbe. Toutes les explications du monde sur le symbolisme de la chose peuvent être avancées, il n'y a rien à faire. Quand vous vous sentez ailleurs, loin de ce qui se passe (ou plutôt ne se passe pas) sur l'écran, il n'y a pas de retour possible. Tant mieux pour ceux pour ceux qui seront transportés, on les envie.