Divertissement avec ptérodactyle (Adèle Blanc-Sec)
Les amoureux de Tardi ne retrouveront pas leur Adèle Blanc-Sec et l'atmosphère sombre de ses albums dans l'adaptation guillerette de ses "Aventures extraordinaires" par Besson. Alors, Pars vite et reviens Tardi ? Pour les inconditionnels de la BD, certainement ; pour les autres, pas de réticence et, pourquoi pas, l'envie de se plonger dans l'oeuvre du grand Jacques (ils risquent d'être surpris !). Une certitude : Luc Besson a du s'amuser comme un gosse à reconstituer le Paris des années Fallières et à ressusciter ptérodactyle et momies à l'humeur folâtre. Un plaisir communicatif, à condition de prendre le film pour ce qu'il est : un pur divertissement qui ne se prend pas une minute au sérieux. Un univers ludique et loufoque dans lequel Louise Bourgoin se défend plus que bien en improbable Indiana Jones en jupons. Le film est une BD sur grand écran, plus proche de l'esprit de Tintin que de celui de Tardi, à conseiller à ceux qui ont gardé leur âme d'enfant.