Documentaire de mer (Alamar)
Quand Pedro Gonzalez-Rubio, jeune réalisateur
mexicain, essentiellement documentariste, est venu présenter son film
Alamar au festival de La Rochelle, en juillet dernier, le public a été
frappé par son enthousiasme, son humilité et son fervent plaidoyer pour
l'environnement et le métier de travailleur de la mer, en voie de
disparition. De son film, il a dit : "c’est une histoire inventée dans
le cadre d’une situation réelle, une invention ancrée dans la réalité",
tout en expliquant qu'Alamar était la contraction d'Al mar et d'Amar (A
la mer et aimer). Pour être juste, après ce discours, l'assistance a été
plutôt décontenancée par le film. La fiction y est très ténue et
s'efface devant le documentaire, certes très beau, mais forcément
décevant pour qui s'attendait à une trame narrative plus élaborée.
Aujourd'hui, c'est davantage l'intervention de Gonzalez-Rubio qui
reste en mémoire que son film, pas vu dans des conditions idéales (ce
devait être le troisième de la journée) et qui peut laisser en rade. Dommage.