Encore des films à La Rochelle (2)
Episode 1 : Piccoli et ce qui s'en suit
Réveil tranquille et petit-déjeuner en terrasse. Il y a une brise menue ce matin, c'est agréable. Le pass autour du cou, les festivaliers stakhanovistes se repèrent facilement. Tous ceux que je rencontre me confient leur déception quant à L'arbre, vu hier soir. Je suis le seul à avoir apprécié, avec réserves, apparemment.
Salade landaise et bière blanche à midi. J'ai acheté La traversée des sentiments de Michel Tremblay à l'excellente librairie Calligrammes.
14 heures : Yoyo (1965) de Pierre Etaix. C'est son grand retour cet été après un très long purgatoire, ses films étaient bloqués par les ayant droit depuis une trentaine d'années. L'ensemble de son oeuvre ressort dans les salles (au moins à Paris) et bientôt en DVD. Yoyo est assez inégal, avec quelques gags sublimes mais le court-métrage Heureux anniversaire (1961) est bien meilleur. 10 minutes de pur burlesque qui n'ont rien à envier aux meilleurs Keaton.
Une petite pause pour voir la première mi-temps d'Argentine/Allemagne. Ca sent déjà le pâté pour mon équipe favorite, heureusement je ne verrai pas la suite. Ah oui, y'a aussi le Tour de France qui commence. Andy Schleck en jaune à Paris et Frank Shrek en vert ? Je sais à qui cela ferait plaisir.
17h30 : The damned rain de Serish Manwar (2008), un représentant du jeune cinéma indien, qui est très présent cette année à La Rochelle. On est plus près de Satyajit Ray que de Bollywood évidemment. Thème du film : le suicide des agriculteurs surendettés du sud de l'Inde, sujet traité avec un grand souci de réalisme, et quelques pointes d'humour surprenantes. Le metteur en scène et son interprète principal nous parlent ensuite de ce jeune cinéma indien qui commence à se structurer et à se faire connaître dans les festivals.
J'achète un sandwich et un coca à grignoter/boire dans la grande salle de La coursive où va être diffusé Le grand amour d'Etaix (1969), en sa présence. J'aperçois le crâne chauve de Piccoli dans la salle. A croire qu'il me suit, je l'ai aperçu dans la queue du film indien. Il se la joue anonyme et personne ne vient l'embêter, sacré bonhomme.
Premier film en couleurs d'Etaix, Le grand amour est assez classique dans sa forme, moins fou que ses courts-métrages, et plus poétique. Là, il s'éloigne de Tati auquel on l'a trop facilement comparé.
Je cours comme un dingue pour débarquer dans une autre salle où passe Norteado, à partir de 22 heures. Double chance : on me laisse passer, alors que le générique du film a débuté, et je trouve une place au deuxième rang.
Signé du mexicain Rigoberto Pérezcano, Norteado aborde un sujet souvent traité : celui du passage de la frontière mexicano/américaine.
En vérité, ce n'est pas le véritable thème du film. Chiche en dialogues, et pudique sur le fond, Norteado propose surtout deux magnifiques portraits de femmes à Tijuana, dont l'existence va être bouleversée par l'arrivée d'un jeune candidat à la traversée de la frontière. Quand à savoir s'il réussira à passer, eh bien vous le saurez, ou pas, en allant voir le film qui sort le 21 juillet prochain.
See you, lecteurs.
Réveil tranquille et petit-déjeuner en terrasse. Il y a une brise menue ce matin, c'est agréable. Le pass autour du cou, les festivaliers stakhanovistes se repèrent facilement. Tous ceux que je rencontre me confient leur déception quant à L'arbre, vu hier soir. Je suis le seul à avoir apprécié, avec réserves, apparemment.
Salade landaise et bière blanche à midi. J'ai acheté La traversée des sentiments de Michel Tremblay à l'excellente librairie Calligrammes.
14 heures : Yoyo (1965) de Pierre Etaix. C'est son grand retour cet été après un très long purgatoire, ses films étaient bloqués par les ayant droit depuis une trentaine d'années. L'ensemble de son oeuvre ressort dans les salles (au moins à Paris) et bientôt en DVD. Yoyo est assez inégal, avec quelques gags sublimes mais le court-métrage Heureux anniversaire (1961) est bien meilleur. 10 minutes de pur burlesque qui n'ont rien à envier aux meilleurs Keaton.
Une petite pause pour voir la première mi-temps d'Argentine/Allemagne. Ca sent déjà le pâté pour mon équipe favorite, heureusement je ne verrai pas la suite. Ah oui, y'a aussi le Tour de France qui commence. Andy Schleck en jaune à Paris et Frank Shrek en vert ? Je sais à qui cela ferait plaisir.
17h30 : The damned rain de Serish Manwar (2008), un représentant du jeune cinéma indien, qui est très présent cette année à La Rochelle. On est plus près de Satyajit Ray que de Bollywood évidemment. Thème du film : le suicide des agriculteurs surendettés du sud de l'Inde, sujet traité avec un grand souci de réalisme, et quelques pointes d'humour surprenantes. Le metteur en scène et son interprète principal nous parlent ensuite de ce jeune cinéma indien qui commence à se structurer et à se faire connaître dans les festivals.
J'achète un sandwich et un coca à grignoter/boire dans la grande salle de La coursive où va être diffusé Le grand amour d'Etaix (1969), en sa présence. J'aperçois le crâne chauve de Piccoli dans la salle. A croire qu'il me suit, je l'ai aperçu dans la queue du film indien. Il se la joue anonyme et personne ne vient l'embêter, sacré bonhomme.
Premier film en couleurs d'Etaix, Le grand amour est assez classique dans sa forme, moins fou que ses courts-métrages, et plus poétique. Là, il s'éloigne de Tati auquel on l'a trop facilement comparé.
Je cours comme un dingue pour débarquer dans une autre salle où passe Norteado, à partir de 22 heures. Double chance : on me laisse passer, alors que le générique du film a débuté, et je trouve une place au deuxième rang.
Signé du mexicain Rigoberto Pérezcano, Norteado aborde un sujet souvent traité : celui du passage de la frontière mexicano/américaine.
En vérité, ce n'est pas le véritable thème du film. Chiche en dialogues, et pudique sur le fond, Norteado propose surtout deux magnifiques portraits de femmes à Tijuana, dont l'existence va être bouleversée par l'arrivée d'un jeune candidat à la traversée de la frontière. Quand à savoir s'il réussira à passer, eh bien vous le saurez, ou pas, en allant voir le film qui sort le 21 juillet prochain.
See you, lecteurs.