Malaise au Mexique (Année bissextile)

La Caméra d'or de Cannes récompense rarement des films tièdes : Mourir à trente ans, Stranger than paradise, L'odeur de la papaye verte, Toto le héros, Samson et Delilah, en 2009 (honteusement passé inaperçu) etc. Le lauréat de cette année, le mexicain Année bissextile est dans la lignée, avec une radicalité qui va en dégoûter, le mot n'est pas trop fort, plus d'un. Certes, on est là en terrain connu, celui d'une certaine tendance du jeune cinéma mexicain, sans concession et éprouvant (de Los bastardos à Daniel & Ana) mais il n'est pas interdit de se demander si le réalisateur, Michael Rowe, ne va un peu trop loin dans cet Empire des sens entre 4 murs (une seule scène se déroule hors de l'appartement du personnage central). Alors, complaisante or not complaisante, cette descente vertigineuse vers la pornographie et le sado-masochisme ? Vu l'acharnement du cinéaste à créer un malaise progressif et profond, la tentation serait de répondre : terriblement complaisante ! Une bonne façon, somme toute, de se débarrasser de ce film encombrant et pénible, qui ne recule devant (presque) rien.



16/06/2010
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