Encore des films à La Rochelle (5)

Episode 4 : Intemporelles histoires d'amour.

Quoi de commun entre un Garbo muet et un Dolan moderne : la Carte du tendre, sans cesse revisitée, l'Amour avec un grand AAAAAHH !

Je me suis interdit de séance jusqu'à 17h30. Mais je me suis rajouté trois films pour les jours prochains, y compris 2 Kazan, pourtant déjà vus, mais jamais sur grand écran. 33 films au compteur, j'aurai, dimanche soir, si je maintiens le cap.

J'ai lu, glandé, baguenaudé, écrit, pensé (si, si), bu (un verre de Côtes de Blaye), mangé, etc.

17h30, Salle bleue : ciné-concert avec Intrigues (A Woman of Affairs), un Clarence Brown de 1928. Garbo retrouve donc son metteur en scène d'Anna Karénine pour une histoire d'amour malheureuse (les plus belles), assez finement écrite et filmée. Le dénouement mélodramatique est atroce, hélas, et gâche un peu l'affaire. Toutefois, Garbo y joue divinement un personnage à facettes qui lui permet d'exprimer toute sa palette d'actrice : l'insouciance, la séduction, l'épouvante, la déréliction, le sacrifice ... Elle est sublime dans ce drame à la Garbonara.


22h00, Dragon 5 : Les amours imaginaires de Xavier Dolan. Curieux de voir le deuxième long du québécois surdoué après J'ai tué ma mère qui m'avait laissé partagé entre le sale gosse narcissique et le génie immanent. Eléments objectifs : beaucoup de spectateurs quittent la salle après à peine 30 minutes. Au final, je recueille des avis mitigés qui trouvent ce deuxième film plus classique, moins innovant que son coup d'essai. Avis subjectif (le mien) : en dépit de quelques affèteries esthétiques qu'on lui pardonne aisément, dont plusieurs ralentis superfétatoires, et un scénario léger, le film est un bonheur constant, avec un montage percutant, des cadrages ahurissants et, surtout, de nombreux moments hilarants. C'est assez joyeux en fin de compte avec une B.O décoiffante (Wagner et Indochine y côtoient une version italienne de Bang Bang qui revient comme un leitmotiv). Je ne voudrais pas trop déflorer la chose mais les influences visibles sont celles d'Almodovar (pour les couleurs), du cinéma italien des années 60 (pour le ton) et de la Nouvelle vague française (pour les ruptures de rythme). Franchement jubilatoire par instant (les séquences en joual sous-titrées sont à mourir de rire), virtuose assez souvent et juste un peu répétitif. J'ai vraiment aimé ça (je constate que j'apprécie souvent les films diffusés à 22h00). Ah oui, j'oubliais, la fille du faux triangle amoureux est jouée par une certaine Monia Chokri. Elle est Fa Bu Leuse !
A voir dans tous les bons cinémas à partir du 29 septembre.


Demain, que du classique : Hitchcock, Kazan, Garbo.

See you, lecteurs.


07/07/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres