Entre Kafka et Kusturica
Il est de bon ton de considérer les oeuvres du serbe Svetislav Basara
comme une sorte de "mix" entre Kafka et Kusturica. Voire. On pourrait
aussi citer Pirandello tant l'auteur semble obséder par sa relation
avec ses personnages qui n'ont de cesse d'interpeller leur créateur.
Dans la petite vingtaine de nouvelles qui composent "Perdu dans un
supermarché", Basara use et abuse de l'absurde dans des histoires sans
queue ni tête qui parfois frisent le dilettantisme total. Peu
convaincant, finalement, on lui préfère largement un autre grand K de
l'Europe centrale : un certain Milan Kundera.