Et nerd, alors ! (The Social Network)
Et Dieu créa Facebook. Pardon, un geek, limite nerd, un certain Marc Zuckerberg, aussi sympathique qu'une hyène et presque aussi social.
La vie d'un inventeur de génie est toujours passionnante, le seul problème est que l'accouchement d'une idée est bien moins spectaculaire que les expériences de Marie Curie dans son laboratoire. Par conséquent, retranscrire la genèse d'une telle aventure avait peu de chance de faire vibrer les allergiques à l'informatique et même les utilisateurs quotidiens de Facebook.
Si The Social Network est une telle réussite, ce n'est pas seulement pour les qualités de réalisateur de David Fincher, c'est d'abord que le scénario est diablement bien écrit, façon thriller, avec le procès qui opposa Zuckerberg à son meilleur (et seul) ami, ainsi qu'à ceux auxquels il "emprunta" l'idée du réseau social. Le film n'est qu'un vaste flashback que la fluidité de la mise en scène de Fincher rend immédiatement lisible et captivant.
Avec ses dialogues qui crépitent comme des rafales de mitraillette et son jargon informatique imbitable, The Social Network laisse parfois le béotien dans les choux. Aucune importance, la force du film est de nous immerger vite fait dans l'humain avec des sentiments qui n'ont rien de virtuels comme la jalousie, la colère, l'euphorie ou la cupidité.
Fincher maîtrise son film de A à Z, se permet même des séquences hors sujet (la course d'aviron, sublimement filmée) et canalise l'adrénaline comme dans Wall Street (le premier) ou Les hommes du président. Qu'on l'aime ou non, c'est un symbole majeur de notre époque, Facebook, et l'homme qui le créa, qui sont ici désossés sous la caméra scalpel du cinéaste. Une bonne tranche de notre histoire en marche. Et ça, c'est divinement excitant. Nerd, alors !

La vie d'un inventeur de génie est toujours passionnante, le seul problème est que l'accouchement d'une idée est bien moins spectaculaire que les expériences de Marie Curie dans son laboratoire. Par conséquent, retranscrire la genèse d'une telle aventure avait peu de chance de faire vibrer les allergiques à l'informatique et même les utilisateurs quotidiens de Facebook.
Si The Social Network est une telle réussite, ce n'est pas seulement pour les qualités de réalisateur de David Fincher, c'est d'abord que le scénario est diablement bien écrit, façon thriller, avec le procès qui opposa Zuckerberg à son meilleur (et seul) ami, ainsi qu'à ceux auxquels il "emprunta" l'idée du réseau social. Le film n'est qu'un vaste flashback que la fluidité de la mise en scène de Fincher rend immédiatement lisible et captivant.
Avec ses dialogues qui crépitent comme des rafales de mitraillette et son jargon informatique imbitable, The Social Network laisse parfois le béotien dans les choux. Aucune importance, la force du film est de nous immerger vite fait dans l'humain avec des sentiments qui n'ont rien de virtuels comme la jalousie, la colère, l'euphorie ou la cupidité.
Fincher maîtrise son film de A à Z, se permet même des séquences hors sujet (la course d'aviron, sublimement filmée) et canalise l'adrénaline comme dans Wall Street (le premier) ou Les hommes du président. Qu'on l'aime ou non, c'est un symbole majeur de notre époque, Facebook, et l'homme qui le créa, qui sont ici désossés sous la caméra scalpel du cinéaste. Une bonne tranche de notre histoire en marche. Et ça, c'est divinement excitant. Nerd, alors !
