Futilités iraniennes

Les cinq nouvelles qui composent le recueil de Zoyâ Pirzâd, Le goût âpre des kakis, ont plus qu'un air de famille, elles se ressemblent au point de constituer une sorte de tapisserie (persane évidemment). C'est un peu là où le bât blesse, d'ailleurs, même ton mélancolique et passéiste, mêmes personnages féminins un peu égarées dans une existence aux contours imprécis. Zoyâ Pirzâd raconte l'Iran de femmes oisives, intéressées par le shopping et la décoration de leur maison, malheureuses dans leur foyer où les attendent des hommes frustes et égocentriques. Un Desperate Housewives à la sauce iranienne ? Il y a de cela, en effet, dans ces nouvelles qui manquent de chair et surtout d'un arrière plan social et politique. Le livre, redondant, distille un ennui poli, au gré d'histoires vaguement surannées. Dans la continuité de On s'y fera et Un jour avant Pâques, publiés précédemment, mais en moins convaincant comme si le charme de son style ne pouvait plus cacher les futilités relatives de ses intrigues.




24/06/2009
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