Générations de femmes (Ce que je sais de Vera Candida)
Mon Dieu, femmes, qu'elle vous aime ! Elle, c'est Véronique Ovaldé,
auteure de Ce que je sais de Vera Candida. Les femmes dont elle écrit
la vie -grand-mère, mère, fille- sont à la fois des victimes (des
hommes) et des combattantes. Des fleurs de souffrance qui ne s'en
laissent pas compter (conter). Qu'elle soient pécheresse, pêcheuse,
pute ou angélique, elles luttent, ne se démontent pas comme l'océan qui
les entoure, quitte à y laisser leur peau. Ce que l'on sait de
Véronique Ovaldé, c'est qu'elle écrit avec une grâce épatante, une
veine tropicale et diaprée dont la mélodie triste devient mélancolique,
gaie parfois, tant elle met de c(h)oeur dans le portrait de ces trois
mères qui vont de l'avant, puisqu'elles n'ont pas le choix. Véronique
Ovaldé joue de sa prose multicolore et transforme ainsi le chagrin en
rosée du matin. Il n'y a pas que ces femmes qui soient admirables,
Véronique Ovaldé l'est tout autant en faisant d'un mélodrame un chant
harmonieux et solidaire, à travers trois générations.
