Gothique Burton
On a beau dire que son style est inimitable, le cinéma de Tim Burton ne manque pas de références précises. Dans Sweeney Todd, l'auteur emprunte aussi bien à Dickens (Londres) qu'aux films gothiques de la RKO (on pense à Bedlam) et même aux Demoiselles de Rochefort (pour les chansons). Un cocktail saugrenu pour ce Burton of London qui ne serait complet sans une touche de gore et qui se laisse déguster quoiqu'on puisse affirmer que le grand Tim a fait mieux dans le passé. Son cinéma s'apparente désormais quasiment à un label déposé : morbide, grotesque, désespéré, baroque, romantique, sanglant, on en passe...Arrivé à ce stade, Burton saura t il se renouveler ou poursuivra t il à cultiver sa spécificité au risque de devenir redondant ? La question est excitante.
