Help ! (Nowhere boy)
Sur l'affiche de Nowhere boy, un jeune type
dégingandé, guitare en bandoulière, et un nom : John Lennon. Plus de 15
ans après Backbeat, oeuvre imparfaite mais séminale, bonne introduction
aux Beatles d'avant la gloire, le film de Sam Taylor-Wood, plus en amont
encore, promettait de nous montrer comment Lennon allait percer sous
John, autour de ses 17 ans. Hélas, ce n'est pas ça du tout. Nowhere boy,
plutôt que de s'intéresser à l'artiste en herbe, propose une lecture
psychanalytique de la jeunesse du Beatle, avec son mal de mère, son
absence de père et ses relations conflictuelles avec la tante qui l'a
élevé. Un mélodrame sentimental, qui dérape souvent dans le sirupeux et
s'empêtre dans des explications psychologiques dont le fan n'a que
faire. Maigre consolation avec l'apparition de Paul et George et les
quelques concerts que donne leur groupe, les Quarrymen, détruite par une
mise en scène léthargique et académique. Dommage, car l'interprétation
mimétique d'Aaron Johnson est stupéfiante, accent typique de Liverpool
compris. Help ! Nowhere boy n'a rien, mais alors vraiment rien, de
Rock n'roll.