L'amour et autres choses légères (La délicatesse)
Comment définir le style de David Foenkinos ? Un peu comme si Alexandre Jardin avait lu Jean Echenoz ? Ou alors proche d'un Emmanuel Mouret, au cinéma ? Un baiser, s'il vous plait serait d'ailleurs un bon sous-titre pour La délicatesse. C'est un roman qui parle d'amour et de beaucoup d'autres choses. Mais d'amour, avant tout. Sur un mode guilleret, joyeux, mélancolique, triste, ironique..., parce que l'amour c'est tout ça et bien d'autres choses encore. La délicatesse a la légèreté d'une plume, en apparence bien sûr, parce que des choses graves arrivent aux personnages de ce roman mais bon, ce qui compte, c'est l'amour. Toujours. Foenkinos écrit comme d'autres glissent, avec une grâce infinie. Il sait inventer des dialogues aériens et clouer au sol par des formules drolatiques ou absurdes. On peut trouver que tout ceci est un peu fabriqué, trop mitonné. On peut oui, mais ce roman est un plaisir de gourmet, pour peu qu'on aime la langue française, les jeux de mots improbables et le vertige des élans amoureux. La délicatesse est un titre qui va bien à ce livre qui effleure les sentiments avec une tendre pudeur.