L'enfermement mexicain (Parque via)
Les habitués du cinéma mexicain (Reygadas, Eimbcke, Escalante) ne seront pas surpris de l'apparent immobilisme de Parque via. Son drôle de héros accomplit le même rituel chaque jour, enfermé, dans toutes les acceptions du terme, dans une solitude quiète. Ennuyeux ? Non, car le réalisateur sait, à doses homéopathiques, distiller un humour pince sans rire et l'on attend à ce qu'à un moment ou un autre, un accès de violence vienne ébranler l'édifice. Ce qui arrive, effectivement, mais sans la gratuité qui disqualifiait Los bastardos, par exemple. Bien au contraire, les dernières scènes du film de Enrique Rivero sont une façon intelligente de boucler la boucle pour ce film singulier, rigoureux et lancinant.