L'évangile selon Michel
Michel Faber a t-il voulu s'offrir une récréation en écrivant Le cinquième évangile, lui, l'auteur du très ambitieux et très victorien Le lys et le pourpre ? Probable. Le livre a des allures de pamphlet contre les Da Vinci code et autres romans de "révélations" qui font florès depuis plusieurs années. La caricature est alerte, le style vif et d'une drôlerie constante. L'exercice, qui ne dépasse pas les 200 pages, est cependant un peu court et frustrant, eu égard au potentiel caustique de l'auteur qui semble freiner plutôt que laisser galoper les chevaux. Un bon divertissement en somme, qui aurait pu être développé sur davantage de pages. Une simple récréation, donc.