La magnétiseuse et le dictateur (Une exécution ordinaire)

Pourquoi Marc Dugain a t-il gardé le titre de son roman, Une exécution ordinaire, d'une densité, d'une complexité et d'une intensité remarquables, de l'URSS de Staline à la Russie de Poutine ? Le film n'est qu'une l'adaptation d'une période, certes marquante, de ce livre terrible et magnifique. En comparaison, le film, malgré d'indéniables qualités, semble bien... ordinaire. La mise en scène, plate, ne rend pas son thème attrayant et les acteurs semblent parfois à peine dirigés (Baer et Podalydès, lesquels s'en sortent par leur métier). Une exécution ordinaire vaut avant tout pour les scènes entre le dictateur et la magnétiseuse, soit un plaisir plus théâtral que cinématographique. Dussolier est gigantesque mais il ne faudrait pas oublier le jeu subtil de Marina Hands dont tous les sentiments passent dans ses silences. La reconstitution de l'époque, d'une grisaille absolue, est également réussie, mais toutes les "péripéties" périphériques aux confrontations des deux personnages principaux ne font pas le poids. C'est ce déséquilibre qui empêche d'être totalement conquis.



13/02/2010
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