La place des aborigènes (Samson & Delilah)

Cette année, la Caméra d'or de Cannes a récompensé un film sur les aborigènes, fait par un aborigène. Un choix qui se justifie non pas pour des raisons d'exotisme facile, mais par la grande qualité de Samson & Delilah, aussi bien sur le fond que sur la forme, avec une mise en scène remarquable. Pratiquement dénué de dialogues, le premier film de Warwick Thornton s'impose par la seule force de ses images. La violence du sort réservé aux aborigènes, parqués, ostracisés, marginalisés, s'exprime de manière presque douce, en tous cas mélancolique (magnifique bande son) sous la caméra d'un cinéaste qui ne fait jamais dans le misérabilisme. Certes le film est très contemplatif (trop ?) mais l'émotion vient justement de l'absence de révolte, qui serait condamnée à l'échec. La place des aborigènes dans l'hédoniste société australienne est un sujet complexe, grâce soit rendue à Thornton de ne pas l avoir réduite à l'état de simples clichés.




27/11/2009
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