Le courage d'un film à thèse (La vague)

Amateurs de cinéma subtil et délicat, La vague de Dennis Gansel n'est pas pour vous. La démonstration est parfois un peu pesante, les histoires sentimentales parasitent le récit et la conclusion est grandguignolesque. A part ça, le film est d'une efficacité totale, et part d'un postulat passionnant (Et si le fascisme revenait ?), qui donne lieu à un développement crédible. Il a fait un malheur en Allemagne et la question est de savoir si c'est le sujet qui a attiré les foules (un peu), ses qualités (beaucoup), ou le marketing diabolique dont il a été l'objet (encore plus). Un film à thèse attire toujours un concert de moqueries du style "Dieu que c'est lourd et scolaire" et celui-ci n'y échappera pas. Mais que ses détracteurs admettent, au moins, que le réalisateur ne manque pas de courage (on peut penser à un autre terme) pour s'attaquer à un tel sujet. On aimerait bien que le cinéma français, trop souvent confit dans des intrigues bourgeoises et égocentriques (Lol, Le bal des actrices, Le code a changé...), ose de temps à autre se préoccuper de sujets un peu plus risqués, quitte à encourir les foudres d'une critique qui n'aime guère les films du type "Dossiers de l'écran" (apparemment, l'insulte suprême).




04/03/2009
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