Le sale air de la peur (La sicilienne)

Il est des films que l'on aime pour leur mise en scène, leur interprétation, leur style, leur qualité esthétique...Et puis d'autres qui, bien que dépourvus de certains atours , ont pour eux l'incroyable force de leur intrigue, d'autant plus si celle-ci est inspirée de faits réels. La sicilienne a un défaut majeur : sa réalisation, étriquée et sans ampleur. Marco Amenta débute mais il est évident qu'il ne sera jamais un Francesco Rosi. Son seul atout, ou presque, c'est son histoire, celle d'une jeune fille de 17 ans qui va témoigner contre un système mafieux qui régit toute une région et qui règne sans partage car la mort est la seule réponse à ceux qui auraient l'audace de le dénoncer. Le sale air de la peur est au coeur du film, palpable, viscéral, et contamine tout ce que cette adolescente va vivre. Ceux qui disent : déjà vu et mieux ailleurs ont (en partie) raison ; reste qu'un film est parfois davantage qu'un spectacle, et s'impose comme une oeuvre de salubrité publique. Il y des clichés dans La sicilienne ? Oui, et un énorme, les crimes de la Mafia sont une abomination qui révèle le pire de l'âme humaine. Si la combattre passe par l'utilisation de poncifs et de procédés empreints d'une certaine naïveté, pas grave, ce film restera utile sans prétendre à s'élever au rang de chef d'oeuvre du 7ème art.




15/05/2009
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