Maladie d'amour

Le traitement que James Gray a infligé au film noir, il le fait subir maintenant au drame sentimental. Autrement dit, le cinéaste donne une intensité et une épaisseur incroyables à un genre délavé depuis bien longtemps. Et que dire de la mise en scène de Two lovers ? Eblouissante, élégante, sinueuse, oui, tout cela à la fois et on pourrait empiler à l'envi les qualificatifs laudatifs. Avec Joaquin Phoenix, Gray joue sur du velours, l'acteur est tellement bon que ses partenaires féminines, pourtant irréprochables, ont du mal à se hisser à son niveau. Voilà, il ne manque rien à ce film, où l'amour ressemble à une maladie incurable, si ce n'est un scénario digne de ce nom. Soyons honnêtes, l'histoire de cet homme écartelé entre la passion et la raison, n'a rien de bien original et ne s'éloigne guère de sentiers battus et rebattus. Par conséquent, que Gray réussisse à rendre presque sublime un script aussi éculé, prouve une chose de façon indéniable : il est aujourd'hui un des 4 ou 5 meilleurs cinéastes du monde. Et ce n'est pas négociable !



19/11/2008
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