Romantique et pharmaceutique (Love, et autres drogues)

Love, et autres drogues, est une tentative honorable pour sortir la comédie romantique de ses clichés, en ne tombant pas dans la mièvrerie la plus poisseuse. Bonne résolution, mais la mission s'avère difficile et, au final, comment éviter le dénouement bateau : "tout finit bien, ils se marrèrent et eurent beaucoup d'enfants." ? Avant d'en arriver là, le film, qui aurait dû s'appeler "Amour, et autres médicaments", pour rester fidèle à son titre d'origine, emprunte quelques chemins de traverse. La vision de la politique marketing sans morale des grands laboratoires pharmaceutiques est percutante ; le côté très sexué de l'histoire est plutôt inhabituel dans un cinéma américain largement inhibé ; le couple Gyllenhaal/Hathaway a un charme fou, fou, fou ; l'humour potache est limite, mais passe bien la rampe. Tout cela fait que le film d'Edward Zwick n'est pas (seulement) une énième variation sur le dilemme de l'engagement dans une vie à deux quand on se veut farouchement indépendants et décidés à le rester. Il y avait donc suffisamment de sujets à traiter pour ne pas rajouter un élément mélodramatique qui menace de flanquer l'édifice par terre. Là, avec la maladie de Parkinson qui s'invite, c'est le syndrome Love Story qui surgit, et le jaillissement lacrymal concomitant. On évite le pire, cependant, de très peu. Et le film reste honnêtement divertissant, avec de très bons moments, et un niveau de qualité suffisant pour peu que l'on soit d'humeur charitable.



01/01/2011
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