Micheline Presle (1922)
Née le 22 août 1922 à Paris, Micheline Presle débute en faisant de la
figuration dans La fessée de Pierre Caron en 1937. Sa véritable
carrière de comédienne commence deux ans plus tard avec le succès de
Jeunes filles en détresse de Pabst. Vedette des années 40, elle
enchaîne alors les rôles de jolies jeunes premières, vives et ingénues,
sous la direction de Abel Gance (Le paradis perdu), Marc Allégret
(Félicie Nanteuil), Jacques Becker (Falbalas). Au lendemain de la
guerre, elle brise son image de jeune fille sage avec deux rôles : la
prostituée au grand coeur de Boule de suif de Christian-Jaque, la femme
adultérine du Diable au corps de Claude Autant-Lara. En pleine gloire,
elle s'embarque pour les Etats-Unis où l'expérience se révèle mitigée
même si elle travaille notamment avec Fritz Lang (Guérillas). De retour
en France, elle doit accepter des rôles moins marquants ce qui ne
l'empêche pas de tourner avec Guitry (Si Versailles m'était conté,
Napoléon) ou Grémillon (L'amour d'une femme), et de poursuivre une
carrière européenne du côté de l'Italie et de l'Angleterre (L'enquête
de l'inspecteur Morgan de Joseph Losey). Dans les années 60, elle
tourne dans des films populaires (La chasse à l'homme, Le roi de
coeur...) mais aussi avec Jacques Rivette (La religieuse) et Jacques
Demy (Peau d'âne). Depuis 1970, elle a tourné dans une quarantaine de
films alternant comédies, films d'auteur, premiers films...On peut
citer, entre autres, I want to go home d'Alain Resnais, Les misérables
de Claude Lelouch, Chouchou de Merzak Allouache, En haut des marches de
Paul Vecchiali..., sans oublier les films de sa fille Tonie Marshall :
Pas très catholique, Vénus beauté institut, France boutique... Après
Musée haut, musée bas, on l'a vu, dernièrement, dans Un homme et son chien de Francis Huster.