Mickey maousse (The wrestler)
Il va l'avoir son Oscar, Mickey Rourke et ce sera amplement mérité. Mickey maousse, loser pathétique, le destin de ce catcheur au bout du rouleau fait évidemment penser à l'existence erratique de celui qui l'incarne, au point que l'on craignait fort que le charisme de l'acteur (et son histoire personnelle) ne cannibalise le film à lui tout seul. C'est un peu le cas, soyons honnête, et il est heureux que, derrière la caméra, un Darren Aronofsky inspiré officie, dans un style qu'on ne lui connaissait pas, sobre et d'un classicisme absolu. The wrestler a parfois des airs de Rocky dans l'approfondissement de ses thèmes mais on oublie vite cette référence dans la partie centrale du film, absolument déchirante dans la description de la déchéance d'un homme sans amour ni raison de vivre. The wrestler est un film viril (une boucherie dans sa première demi-heure) avec de gros morceaux de tendresse dedans, illuminé par un acteur qui semble y jouer sa vie (mention spéciale à Marisa Tomei, magnifique).
