Moisson de vieux films (Mars/5)


Her Cardboard Lover (George Cukor, 1942).
Grande dame du cinéma (muet, notamment), Norma Shearer, à l'instar de Garbo, tire sa révérence avec une comédie. Un des moins bons films de Cukor, d'ailleurs, dont l'origine théâtrale très marquée lui donne un aspect plus que démodé. Davantage que Norma Shearer ou George Sanders, c'est Robert Taylor qui tire son épingle du jeu dans un rôle burlesque.


San Francisco (W.S. Van Dyke, 1936)
1h30 très moyenne pendant laquelle Jeanette MacDonald subit les assauts de cette tête à Clark de Gable (quel cabotin !). Et puis survient un terrible tremblement de terre (celui de 1906), très spectaculaire à l'écran, qui redonne au film un véritable intérêt en dépit d'un final passablement sulpicien.


Mariage secret (The Secret Bride, William Dieterle, 1934).
L'un des 5 films tournés par Dieterle en 34. Un thriller anodin, vaguement politique, vaguement policier. Le titre est trompeur et la présence de Barbara Stanwyck anecdotique. Son principal atout : il ne dure qu'une heure et 5 minutes.


Escape (Joseph Mankiewicz, 1948).
Derrière les barreaux de sa cellule, un homme observe un vol d'oies sauvages et se souvient… Un soir dans un parc de Londres, Matt Denant est abordé par une jeune femme. Ils bavardent quelques instants, puis Matt s'éloigne. Survient alors un homme qui accuse la femme de se livrer au racolage et veut la conduire au poste de police….
Enfin, je l'ai vu. Une Série B, soit, mais réalisée par Mankiewicz, ce qui change tout. Cadre original avec cette Angleterre rurale, des cottages, des chasses à cour et des petites églises. Rex Harrison, fugitif, croise sur sa route une galerie de personnages que le cinéaste fait vivre en deux ou trois échanges verbaux, signifiants. Tout l'art d'un grand réalisateur dans un "petit" film, qui, davantage qu'un chef d'oeuvre, en dit souvent plus long sur sa personnalité.

Bureau des épaves (Stranded, Frank Borzage, 1935).
Histoire d’amour entre un patron confronté à un syndicat mafieux et une travailleuse sociale. L'occasion de voir la construction du Golden Gate à San Francisco dans un film féministe (beau rôle pour Kay Francis), plutôt en avance sur son temps. Le contexte social prend cette fois sur le pas sur le mélodrame et empêche toute envolée lyrique, chose relativement rare chez Borzage, dans les années 30. Un film honnête mais sans la flamme de ses chefs d'oeuvre.



30/03/2010
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres