Monstruosités en tous genres (Cadence)

Il est difficile de prédire l'avenir littéraire de Stéphane Velut, au vu de son premier roman : Cadence. Ce tourangeau, né en 1957, enseigne l'anatomie et affectionne la lettre K, deux éléments qui expliquent en quelque sorte la singularité de son livre. La monstruosité, visiblement, attire l'auteur : celle de son héros qui inflige à une toute jeune fille une torture inhumaine (mais pas celle à laquelle on pourrait penser) et celle d'une époque puisque le roman se déroule à Munich après la prise de pouvoir de Hitler. Ce qui se passe à l'extérieur, abominable, et à l'intérieur d'un appartement, pervers, provoquent le rejet et le dégoût. Si c'est le but de l'écrivain, admettons qu'il y parvienne. Mais que dire de la dernière partie du livre, qui est plus qu'un hommage à Kafka (la lettre K) et qui fait sombrer le récit dans un délire fantastique plutôt grotesque ? En fin de compte, les intentions de Velut ne sont pas très claires. La seule certitude est que ce roman est incongru, indécent et (inutilement ?) sadique.




12/10/2009
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