Névrose à Santiago (Tony Manero)

Pablo Larrain est un cinéaste de 32 ans dont Tony Manero est le deuxième long métrage : ça promet ! Son film, comparé en Amérique du sud aux oeuvres des frères Dardenne (on peut en discuter), est le portrait d'un personnage pathétique prêt à tout, jusqu'au meurtre, dans sa névrose d'identification au héros de La fièvre du samedi soir. Caméra à l'épaule, Larrain filme l'itinéraire de ce psychopathe avec un réalisme et un sens de l'humour noir dévastateurs, agrémentés de scènes de violence éprouvantes. Dans le Santiago de 78, sous la botte de Pinochet et de ses affidés, l'atmosphère n'en est que plus oppressante et le cinéaste, par ses constants changements de ton et sa mise en scène proche des corps, ajoute encore au malaise ambiant. Pour un peu, on prendrait presque Larrain pour un Scorsese en devenir.



12/02/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9 autres membres