Tillinac n'est pas réac
Le dernier roman de Denis Tillinac "Je nous revois" semble être sorti dans l'indifférence générale : ventes médiocres, aucune chance de décrocher un prix littéraire. J'imagine que Tillinac s'en fout. Son roman-bilan est bien à l'image du personnage, plein de panache à la Cyrano avec une touche désabusée l'âge aidant. Oui, voilà, D'artagnan est un peu fatigué et le lecteur, lui ,frise parfois l'overdose. Trop de femmes séduites, trop de villes visitées, trop de musique baroque écoutée...Tillinac est de droite mais le capitalismondialisme n'est pas pour lui, ses racines sont rurales, ses engouements rugbystiques et gastronomiques. On peut aimer son terroir et ne pas être pour autant taxer de réac, j'espère. Si j'ai aimé son bouquin ? J'ai l'impression de l'avoir déjà lu avant sous d'autres plumes mais je suis sensible à sa mélancolie. C'est toujours mieux qu'Angot, non ? (attaque gratuite).